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Tous me semblait brouillon et flou alors que j’étais sur le ring de ce bar miteux. Les combats clandestins et la vie sur les grands chemins me semblait parfait. Je n’attendais rien de personne. Je n’avais que ma propre personne à m’occuper dans l’espoir de retrouver la mémoire un jour. J’enchaînais les combats en espérant ne pas montrer mes pouvoirs. Ma résistance à la douleur et ma régénération cellulaire étant la chose qui me maintenait en vie dans le néant dans lequel j’étais plongé. Je levais les yeux vers le calendrier dégoûtant du bar 2005 … Rien d’exceptionnel. Une année de plus au compteur sans plus . Je montais dans mon camion et je me mettais en route. Après quelques kilomètres, je sentais une odeur particulière. J’avais un passager clandestin dans ma remorque. Je me stationnais en bord de route pour découvrir une adolescente du nom de Malicia. Je ne pouvais me résoudre à la laisser au bord de la route, aussi montait-elle à bord après que je l’ai laissé en plan … quelques mètres plus tôt. Elle me sermonnait son le code la route que je ne respectais pas lorsque nous avions un accident.

Le noir à nouveau. Je commençais à entendre des bruits. Les lumières semblaient reprendre le dessus. J’étais allongé sur une table de métal froid et dur qui me rappelait de douloureux souvenirs. C’est en sentant que l’on allait me faire une injection ou une prise de sang que je prenais mon tortionnaire à la gorge. Il s’agissait en fait d’une femme rousse. Je la lâchais avant de mettre en route dans les couleurs vides en métaux. Où étais-je? Depuis combien de temps est-ce que j’étais ici. J’entendais la voix d’un homme dans ma tête et je traversais finalement des portes pour me retrouver face à un homme en fauteuil roulant avec des élèves qui quittaient le bureau. Cette rencontre allait être marquante pour tous ce qui allait suivre. Charles Xavier allait changer ma vie sur bien des plans et surtout … Il allait devenir un ami cher dont je prendrais soins jusqu’à son dernier souffle.

Mon coeur cessait de battre en voyant Jean Grey et je faisais également la connaissance de son mari : Scott Summers. Le leader de ces X-Men dont je n’avais entendu parler. Sans parler de cette Ororo Munroe. Je n’étais pas au bout de mes peines. En échange de mes services, Charles comptait m’aider à retrouver mon passé. Je n’étais pas débile … Je n’allais pas cracher sur cette chance inouïe, sans compter qu’un certain Magneto semblait en avoir après ma personne. Jean tentait de fouiller dans ma tête ce même soir et je sentais le regard de Scott sur nous. Clairement, il se passait quelque chose hors de mon contrôle en cet instant. En fait, j’avais perdu le contrôle de ma vie et des recherches sur mon passé au moment où Malicia était entrée dans ma vie.

Les choses s’enchaînaient rapidement. Malicia tentait de fuir en prenant le train et je la rejoignais pour la résonner. L’instut de Charles était clairement l’endroit le mieux indiqué pour la jeune fille que je prenais un peu comme ma fille désormais. Un attachement que je ne me souvenais pas avoir eu dans les faits. Magneto nous attendait cependant au détour. La fuite de la jeune fille ayant été organisé par ce dernier. Je n’étais pas la cible au final … Je rentrais à l’institut pour voir un Charles allongé sur la même table où je me trouvais quelques jours plus tard. Nous devions nous rendre à New York pour arrêter Magneto à la statue de la liberté. J’enfilais pour la première fois le costume des X-Men. Le combat fut rude, mais nous avions gagné. Charles avait trouvé une piste concernant mon passé et je mettais en route pour l’Alberta sur la moto de Scott.

Je rentrais à l’institut sans avoir trouvé la moindre trace de mon passé. La base militaire d’Alkali Lake était vide et sans la moindre trace d’activité. J’avais des cauchemars horribles la nuit et l’insomnie me gagnait encore plus qu’avant. Jean semblait avoir déclenché quelque chose dans mon cerveau après le premier examen mental. J’étais tranquille à faire la conversation lorsqu’un raid était lancé sur le Manoir X. Je m’échappais en prenant une voiture de Scott avec Malicia, Pyro et Iceberg. Nous faisions halte chez les parents de Bobby à Boston pour retrouver Jean et Tornade qui étaient partie en mission avec le jet. Les choses allaient de mal en pire lorsque la police débarquait pour nous arrêter. Je recevais une balle en pleine tête. Il faut croire que j’étais menaçant avec griffes. Heureusement, Jean et Ororo arrivaient avec le jet et nous pouvions repartir. Nous étions cependant suivi pas la US Air Force. Jean nous sortait de ce mauvais pas, mais j’étais inquiet. Quelque chose n’allait pas avec la rousse.

Nous avions finalement gagner la base de Stryker. Des flashs violents de mon passé me revenait. La mémoire semblait vouloir me revenir. Je combattais Yuriko Oyama avant de rejoindre les autres. La bataille avait été intense. Nous avions tous failli mourir à cause de Charles qui était sous le contrôle du fils de Stryker. Nous nous échappions de la base militaire pour entrer dans le jet. Là, le barrage cédait et le jet des X-Men ne voulait rien savoir de décoller. Jean décidait de se sacrifier pour nous sauver. Je ressentais la douleur de cette perte au plus profond de mon âme. J’avais l’impression de perdre une partie de moi-même.


Le temps guérissait les blessures disait-on. J’avais clairement un doute concernant cette affirmation. La perte de Jean Grey avait fait un immense vide au manoir et dans mon coeur. Ce n’était rien comparé à la dépression dont Scott était la proie. Une chose nouvelle avait également fait son apparition en cette année 2006 : un vaccin créé par la société pharmaceutique Worthington qui permettrait aux mutants de renoncer à leurs pouvoirs. Je désirais garder les miens, mais je savais que ce n’était pas l’avis de tous. Malicia désirait renoncer aux siennes et je voulais qu’elle comprenne l’impact que cela aurait, mais c’était un choix qui lui appartenait. Charles me convoquait à son bureau avec Ororo pour nous dévoiler que Jean était probablement vivante. Je ne pouvais pas le croire. C’était impossible. Jean était morte. Elle m’avait dit adieu. Elle était partie. Je me rendais avec Ororo sur les lieux de sa mort. Tous était si étrange. Je voyais les lunettes de Scott flotter dans les airs et je comprenais immédiatement que ce dernier était décédé.

Je voyais finalement le corps de Jean. Elle était vivante. Mon coeur se serrait de la revoir ainsi, mais qu’était-il arrivé à Scott? Je ramenais Jean avec Ororo à la base des X-Men. Je veillais à son réveil et ce qui se passait ensuite dépassait l’entendement. Elle me suppliait de la tuer. Une chose que j’étais incapable de faire. Je l’aimais. Je ne pouvais pas faire ça et pourtant … Jean ou plutôt Phoenix s’enfuyait du Manoir X. La soif de vengeance, la colère et la puissance de cette dernière dépassait tous ce que j’avais pus voir dans ma vie. Charles partait à la recherche de Jean pour tenter de la ramener à la raison, mais c’était plutôt Magneto qui attendait la mutante qu détour. Magneto avait un plan bien précis : il voulait lever une armée de mutant afin d’assiéger l’île d’Alcatraz. Une chose qu’il fit beaucoup trop facilement. Cependant, les X-Men l’attendaient au détour, moi compris. Un combat intense éclatait. Il y avait des morts de tous les côtés, mutants ou non.

Une seule personne restait à vaincre … Phoenix. Elle détruisait tous sur son passage et je comprenais rapidement que j’étais le seul capable de la vaincre. Rassemblant toute la force qui me restait, je parvenais à l’atteindre avant de la tuer après qu’elle m’ait supplié de le faire dans un élan de lucidité. J’hurlais ma douleur alors que l’amour de ma vie s’effondrait dans mes bras. La vie l’avait abandonnée.


La vie devait cependant continuer. Je vivais avec le fantôme de Jean. L’impression de la voir partout et de ne plus savoir moi-même qui j’étais. J’errais en revenant parfois aux sources auprès de Charles. Je ne m’étais jamais de cette tragédie. Jamais. Elle m’avait rendu amer envers la vie. Pourquoi moi étais-je encore vivant alors qu’eux non? Je poussais un profond soupir de dégoût intérieur en regardant autour de moi. Les choses se corsaient grandement cependant. Les Sentinelles, des robots conçus pour éliminer les mutants on pratiquement tout exterminé. C’est caché que nous tentions, Charles, Magneto, Kitty, moi et quelques autres de survirent. Mais sans que je ne comprenne ce qu'il se passe, j'ai été absorbé par quelque chose qui me dépassait. Me réveillant dans un monde totalement nouveau et inconnu, je n'avais plus rien qui me caractérisait comme autrefois. Alors j'ai trouvé le premier bar que j'ai croisé pour boire. Boire et boire encore, jusqu'à ce que ivresse se ressente. Je ne voulais pas rester dans ce lieu, mais je n'avais nulle part ailleurs où aller. Quand vient le moment de payer la note, ivre et sans le moindre sous, j'ai menacé le barman de lui flanquer une rouste. Je me suis ensuite réveiller dans une forêt. J'ai dû marché des heures durant avant de tomber de fatigue. Me remémorant ma soirée, j'avais une gueule de bois horrible. Alors j'ai décidé d'aller vers l'avant et non de me remettre une cuite, me jurant que je n'en prendrais plus. Ce monde bizarre dans lequel je ne tiens même plus l'alcool commençait par me courir sur le haricot pour ne pas dire qu'il me cassait sérieusement les couilles. En marchant sans savoir où je me rendais, je suis passé devant un night club qui cherchait un videur. De suite je me suis présenté pour le job. Lettre de motivation et curriculum que je n'avais pas de toute façon, le gérant a quand même voulu que je fasse un essai. Au bout de la première nuit, je signais un contrat à durée indéterminé. Lors de mon premier salaire, je suis retourné payer ma dette au bar où j'étais tombé dans l'ivresse. J'ai trouvé une chambre de motel et je comptais bien faire ma vie de cette façon. Mais Laura est arrivée dans ma vie. Ma fille d'un point de vue biologique. Elle me ressemblait tellement que ça m'en faisait peur. Tout comme m'occuper d'elle m'effrayait. Je n'ai jamais eu à me soucier de quelqu'un d'autre durant ma longue existence. J'ai fini par avoir un but, celui de partir du motel pour un appartement. J'y suis arrivé, je lui ai offert une chambre rien que pour elle. Je suis de loin le pire père qui existe, la seule chose que je suis en capacité de lui faire manger c'est des barbecues même en plein coeur de l'hiver. Sinon c'est pizza quand mon budget le permet. Mais malgré tout, cette gamine m'aide à devenir quelqu'un sans même le savoir.

Lors de la nuit d'Halloween, la dernière en date, mes griffes ont repoussé dans une douleur qui m'était des plus connues. Je ne me suis pas pour autant mit à pleurer sur mon sort. J'avais bien plus important à faire : consoler une enfant en panique et en larmes, suite à la repousse de ses griffes également.