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Mon premier : une naissance hors norme.
Anton n'a pas été conçu dans l'amour à proprement parlé. Un coup d'un soir qui condamna une jeune femme de vingt-cinq ans à une mort certaine et tragique. Mais jusque-là, elle l'ignorait. Une fête bien arrosée, un homme qu'elle connaissait à peine et quelques mois plus tard, un ventre qui s'arrondit. Apprenant la grossesse sur le tard, elle voulut y mettre un terme, mais l'avortement fut un échec. Prenant sur elle, cette future maman finit par s'attacher à ce qui grandissait sous son nombril. Préparant son arrivée tout d'abord avec des petits vêtements, puis une chambre, une poussette et même des biberons. Loin d'imaginer qu'elle n'aurait pas le temps d'arriver à la maternité, alors que le travail a commencé un peu plus d'un mois avant le terme de la grossesse. Des contractions horribles dés les premières minutes. C'était pire que tout ce qu'elle avait lu sur internet et pire encore que les émissions qu'elle regardait à la télévision. Rien de comparable. Elle tenta le tout pour le tout, en se faisant couler un bain pour essayer d'apaiser la douleur. Mais rien ne fit effet. Elle souffrit des heures durant, alertant ses voisins les plus proches qui appelèrent les secours.


Mon second : une vie contre une autre.
Pour son enfant, une mère donnerait sa vie. Si cette phrase est bien vraie, cette jeune maman ne s'attendait pas à ce que ça lui arrive à elle. Loin de savoir que son bébé n'aurait rien d'un humain lambda, un dernier cri de sa part, avant de mourir laissa place au premier de son fils. Lorsque les secours arrivèrent dans la salle de bain, il en était trop tard pour cette femme. Ils pensèrent même qu'il en était aussi trop tard pour l'enfant, né dans l'eau, incapable de remonter à la surface. Quand le secouriste attrapa le petit corps, des yeux d'une couleur forte étrange se braquèrent sur lui. S'il n'avait pas eu le contrôle de sa propre personne, peut-être l'aurait-il lâché. Mais il l'enveloppa dans une serviette pour le conduire à l'hôpital.


Mon troisième : une famille loin d'être banale.
Si la mère était morte en couche, il était impossible de retrouver la trace du père de l'enfant. L'hôpital confia l'avenir du nouveau-né aux services sociaux de la ville qui tentèrent alors de prévenir les grands-parents maternels. Il ne restait alors plus que la grand-mère, le grand-père étant décédé des années auparavant. En froid avec sa fille, elle ignorait tout de cette grossesse mystère et décida de prendre le bébé. Ce n'était pas une mamie gâteau et le petit restait souvent seul dans sa chambre. Si ce n'était guère un soucis quand il était tout petit, dormi la plupart du temps, en grandissant les choses changèrent. Cette vieille femme fatiguée et fortement aigrie le trouvait vraiment très pénible comme enfant, n'hésitant à lui apprendre la vie comme elle le disait fièrement dés qu'elle sortait l'objet qui servait à le punir. Elle le frappait souvent, encore et encore. Il n'y avait pas de marque de toute manière, puisque dans la seconde qui suivait, l'enfant était déjà guéri. Même lorsqu'il entra à l'école, elle continua à le réprimander à sa façon. Personne ne le croyait, aucune blessure sur son petit corps.


Mon quatrième : touché coulé.
Personne ne voulait croire le petit Anton qui finit par se murer dans le silence. Seules ses larmes pour témoigner de son mal être intérieur. Sa grand-mère le traitait de monstre et trouvait la moindre broutille pour le passer à tabac. Mais la fois de trop arriva vite. Du haut de l'escalier, alors que la vieille femme le battait encore comme pratiquement quotidiennement, les yeux de l'enfant prirent une teinte qu'elle n'avait jamais vu jusqu'alors. Un geste du bras et l'Humaine traversa la barrière de bois pour s'écraser quelques mètres plus bas. Gisant dans une marre de sang, jusqu'à ce que mort s'en suive.


Mon cinquième : la prison pour enfants.
Foyer, orphelinat, qu'importe le nom que les gens lui donnaient, c'était une prison pour enfants. Des tas de gamins d'âges différents s'entassaient dans ces lieux, attendant une famille pour les prendre en charge pour les plus jeunes. Les plus âgés n'attendaient que leur majorité pour mettre les voiles, même s'ils n'auraient aucun logement par la suite. C'était la triste réalité de cette vie sans famille. Anton, enfant plutôt discret quand il le voulait et extrêmement drôle à d'autres moments, avait été rapidement remarqué par un couple en mal de gamin. Ils firent tout leur possible pour l'adopter et après un mois de bataille sans relâche avec les services sociaux et la paperasse, ils ramenèrent le petit garçon chez eux, laissant la prison pour enfants derrière lui. Temporairement du moins.


Mon sixième : une famille paternelle hors norme.
La mise à mort de sa grand-mère n'était pas passée inaperçue. Les Anges l'avaient remarqué, mais le jeune Nephilim parvenait à cacher sa présence sans même le savoir. Si sa piste avait été perdue dans un premier temps, sa famille paternelle continuait de le chercher pour le mettre à mort. Les Nephilims n'ayant pas le droit d'exister. En grandissant, ses pouvoirs se manifestaient de plus en plus souvent, levant le voile sur lui. Si sa famille adoptive prenait bien soin de lui, ce n'était que de très courte durée. Son père adoptif avait capté quelques événements étranges mais ayant eu beaucoup de mal à avoir un enfant, il n'avait rien dit à son épouse, ne voulant pas l'inquiéter et encore moins lui faire peur. Pourtant, les événements paranormaux étaient de plus en plus fréquents, au point où les Anges le retrouvèrent facilement. Le couple s'interposant, ils ont été tués sans aucun ménagement. Anton, par la force de son esprit et le choc, se volatilisa, disparaissant de la maison mais également des radars.


Mon septième : la prison pour enfants suite.
Ramené par un policier à l'orphelinat, Anton se mura dans le silence. Chaque fois qu'un couple s'intéressait à lui, il faisait tout pour gâcher ses chances, traumatisé par le destin tragique de sa famille d'accueil. Il resta quelques années dans ce foyer, se faisant une raison sur son futur. Comprenant qu'il devait vivre caché, il prenait soin d'éviter les situations pouvant le mettre en colère. Mais en plein cœur de adolescence c'était difficile d'y parvenir.


Mon huitième : l'âge de déraison.
Un peu plus de treize ans, un caractère qui se façonne et beaucoup de galère derrière lui. Anton trainait ses casseroles. Les grands le cherchaient et s'il évitait le conflit un maximum, il finissait parfois par se laisser gagner par la colère qui grandissait en son cœur. Mais avant qu'il n'ait le temps de céder à ses pulsions dévastatrice une nouvelle fois, le ciel s'ouvrit et l'absorba d'une certaine manière, l'entrainant dans un monde où il n'y avait plus de magie en lui. Ce n'était plus qu'un gamin perdu, sans aucun pouvoir, totalement innocent et livré à lui-même.


Mon neuvième : le monde change.
D'une certaine façon, le monde s'organisa et il fut entrainé là-dedans. Mit en sécurité à nouveau dans un orphelinat, il rencontra les mêmes problèmes que les autres enfants de son âge. Grandissant encore, il suivait ses cours aussi bien qu'il le pouvait, sans vraiment faire le moindre effort pour progresser. Contrairement aux autres gamins de sa classe, il n'avait pas de parents à rendre fier de lui, il était tout seul. Strictement seul et n'avait même pas à faire ses preuves selon lui. Quand l'âge d'entrer au lycée arriva, les adultes lui laissèrent le choix de l'établissement. Dans la période rebelle de l'adolescence, il voulut intégrer l'école du Diable. C'est certainement là que les choses finirent par s'empirer. Fêtes sur fêtes, alcool et drogue, Anton toucha à tout et même à trop. Pour sa propre sécurité, il s'échappa de l'orphelinat, contraint de vivre à la rue, n'ayant pas remboursé sa dette auprès des petits dealers qui ont grandi dans le même bâtiment que lui. Squattant des ruines, se laissant enfermer dans le centre commercial ou trouvant des amis qui l'hébergeaient temporairement, il n'est jamais resté bien longtemps au même endroit, craignant toujours d'être retrouvé.


Mon tout : Une existence tragique.
Après une fête d'Halloween des plus désastreuse, ses pouvoirs sont revenus d'un coup, alors qu'il se trouvait chez une camarade de classe qu'il appréciait plus qu'il ne voulait le dire. Mais ne s'attendant pas à un ravivement de ses dons paternels, il tua accidentellement la jeune fille ainsi que ses parents. Traumatisé par ses actes, il tenta de se cacher et de ne plus squatter chez ses amis. S'il avait grandi, ses pouvoirs étaient devenus plus puissants que lorsqu'il n'était qu'un enfant. Devenant maintenant très difficiles à maitriser. Mais poursuivit par certains Anges, il finit par apprendre par accident ses origines, notamment le nom de ce père qu'il ne connaissait pas encore.